Le nouveau Directeur Général Olivier Andries, dans une publication datée du 4 janvier, également signée par Ross McInnes président du Conseil d’Administration, nous souhaite une excellente année avec pleins de défis à relever.
Il nous remercie des efforts collectifs effectués en 2020 qui témoignent, face à la crise, de « notre agilité et de notre résilience « ….
Dans ces formulations de bons vœux, il est toujours de bon augure d’utiliser des beaux mots, de belles expressions, mais il faut savoir aussi les analyser pour en comprendre les conséquences à venir pour les salariés et leurs conditions de travail.
Nos dirigeants fixent trois priorités.
La 1ère, accélérer nos efforts pour une aviation décarbonée.
Bien sûr, pour notre syndicat, être à l’avant-garde de la transition énergétique est aussi une de nos préoccupations. Mais nous aurions pu développer plus tôt une nouvelle génération de moteurs fonctionnant à 100% avec des nouveaux carburants durables. Les exigences environnementales étaient là avant la crise Covid…
Un démonstrateur aurait dû être déjà prêt aujourd’hui alors que l’objectif de la Direction vise 2025 pour une entrée en service d’un moteur en 2035 !
La 2ème concerne la défense et l’espace afin de conforter notre rôle d’acteur-clé de la souveraineté nationale et européenne.
Pour la CGT, cette souveraineté doit se faire par la création et le renforcement de coopérations, de partenariats entre les différentes sociétés Européenne et non par des alliances capitalistiques privilégiant des mises en concurrence de salariés donc la finance au détriment de la stratégie industrielle.
La 3ème priorité est d’accélérer la transformation digitale concernant l’ensemble de nos activités avec un enjeu de performance et de qualité.
Pour notre syndicat, ces transformations de l’activité, du travail, ne doivent pas remettre en cause les statuts des salariés.
Les salariés du futur ne doivent pas subir des pressions et contraintes de mobilité. Aussi, l’innovation doit s’appuyer sur des parcours de vies professionnelles sécurisées, en privilégiant l’éthique et le professionnalisme sur la course à la rentabilité financière.
En conclusion, nos dirigeants se disent confiants dans l’avenir car le trafic va repartir…
La CGT propose donc de préserver notre savoir-faire et nos emplois en harmonisant et améliorant le statut des salariés des différentes sociétés du groupe.
Pour cela, il nous faudra être très vigilant car les négociations en cours au niveau de la branche métallurgie avec l’UIMM (patronat de la branche) pourraient remettre en cause tous nos conquis sociaux si cette convention branche venait à être validée !
La CGT Safran a signé en 2020 deux accords groupe : l’ATA (transformation d’activité) et l’APLD (chômage partiel longue durée).
Ces accords doivent être déclinés partout dans un total respect de l’esprit dans lesquels ils ont été négociés.
Les élus et mandatés CGT seront présents pour faire respecter le droit des salariés et si des procédures déviantes étaient constatées sur des sites, merci de les faire connaitre afin d’y remédier.
ensemble nous allons ressortir plus forts de cette crise
Nos Directions ne doivent pas profiter de cette crise pour restructurer, délocaliser, et procéder à des licenciements.
O. Andries écrit » ensemble nous allons ressortir plus forts de cette crise » !
NON, si c’est pour renforcer notre position au CAC 40 et reverser toujours plus de dividendes.
OUI, si c’est pour renforcer l’emploi, les compétences et le statut des salariés.
Pour la CGT, au niveau national, la priorité, c’est de se mobiliser pour un véritable plan de relance de sortie de crise. Un plan de relance pour l’emploi, les salaires, la formation et la Sécurité Sociale.
La mobilisation de 2020 pour la défense de nos retraites doit nous donner confiance pour cette nouvelle année 2021.
Face au besoin d’égalité, de partage des fruits du travail, le gouvernement choisit l’autoritarisme par la suppression de liberté pour protéger ce qu’il appelle les premiers de cordée, les rentiers du capital.
Combien de temps pouvons-nous encore supporter que des milliards d’argent public soient distribués sans contrepartie pendant que les hôpitaux et les écoles s’épuisent faute de moyens suffisants ?
Notre syndicat propose au contraire une sécurité sociale professionnelle et un nouveau statut du travail salarié. Cela éviterait que les salariés soient, crise après crise, les seules variables d’ajustement.
Il est nécessaire de gagner un ensemble de droits garantis collectivement qui rendent les licenciements indolores pour ceux qui les subissent.
Notre syndicat, ses militants et adhérents aideront au rassemblement, à la solidarité à partir des débats et analyses en lien avec les salariés du groupe.